Coronavirus : La France insoumise propose la création d’un comité parlementaire de suivi permanent de l’action du gouvernement

Dans sa Question d’Actualité au Gouvernement du 19 mars, Mathilde Panot, la vice-présidente du groupe parlementaire de la France insoumise a demandé la création d’un comité parlementaire de suivi permanent de l’action du gouvernement.

Cette demande intervient après le mensonge plusieurs fois répété d’Édouard Philippe soutenant que les différentes formations politiques ont été consultées sur le maintien du 1er tour des élections municipales. Une affirmation plusieurs fois démentie par Jean-Luc Mélenchon et Adrien Quatennens. La demande de création de ce comité parlementaire intervient aussi après la publication d’un article du journal Le Monde où Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, annonce qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe étaient au courant de l’arrivée de l’épidémie en France depuis janvier.

Mathilde Panot s’interroge sur les raisons pour lesquelles les parlementaires n’ont pas été informés de cela, et pourquoi le gouvernement n’a pas pris à ce moment-là les mesures qui s’imposaient pour se préparer à la catastrophe comme la production de masques, de gants de protection et de gel hydro-alcoolique.

La proposition de Mathilde Panot, au nom de la France insoumise, fait écho aux enjeux évoqués la veille par Jean-Luc Mélenchon dans une note de blog intitulée « La confiance méfiante est-elle possible ? » . Il expliquait : « Pour obéir à une discipline, il faut faire confiance à qui donne les consignes. La confiance méfiante est impossible. Peut-être les responsables de « La République en Marche » ont déduit de notre volonté de coopération qu’on pourrait tout nous faire avaler sans discussion. […] Notre point de vue est celui de l’intérêt général et de l’efficacité de la mobilisation pour faire face à l’épidémie. Un point c’est tout. Il n’y a aucune inconditionnalité dans ce point de vue. Au contraire, et c’est pourquoi depuis le début je ne cesse de rappeler qu’il ne peut être question de mettre la démocratie entre parenthèses, il ne saurait être question de confier les pleins pouvoirs à qui que ce soit quel qu’en soit le prétexte. C’est par la garantie de notre vigilance et notre esprit critique que nous pouvons faire œuvre utile. Et c’est ce qui donne tout son prix à notre choix quand nous appuyons des mesures d’intérêt général si elles sont prises. »

Le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, n’a pas répondu à la demande de Mathilde Panot.

Par Flore Cathala.