Tribune soutien France insoumise Mélenchon

France insoumise – Une centaine d’intellectuels apportent leur soutien au mouvement

France insoumise. Les soutiens de Jean-Luc Mélenchon et à la France insoumise n’en finissent pas d’affluer en cette fin de campagne marquée par les calomnies, les diffamations et les injures à répétition contre le leader insoumis et le Nouveau Front Populaire

Hier, une centaine d’intellectuels, parmi lesquels Edouard Louis, Fanny Gallot, Geoffroy de Lagasnerie, et Frédéric Lordon, ont pris la plume dans Politis pour dénoncer le bashing de la France insoumise et défendre le mouvement face à l’offensive médiatique et politique dont il fait l’objet. « S’est enclenchée une campagne de dénigrement systématique dont l’objectif est clair : briser l’unité du Nouveau Front populaire et barrer la route à la seule alternative à l’extrême droite. Force est pourtant de constater que cette campagne cible avec une violence particulière la France insoumise », expliquent-ils. 

Après le soutien de 300 économistes au Nouveau Front populaire, celui d’intellectuels du monde entier à la France insoumise et à son fondateur Jean-Luc Mélenchon, et celui de plus de 400 jeunes ce jour dans une tribune, ce soutien vient souligner la solidité de la coalition, et sa capacité à incarner la rupture.

L’Insoumission relaye dans ses colonnes leur tribune.

Pour aller plus loin : Le nouveau Front populaire a présenté son programme de rupture

Tribune – « Stop au bashing de la France insoumise »

La France est à un tournant de son histoire. Après des années de politiques de saccage social, de dérive autoritaire et de banalisation du discours raciste, propulsée par le coup de force d’un président irresponsable, l’extrême droite se trouve aux portes du pouvoir. Face à cette menace, la gauche a su prendre ses responsabilités et se rassembler autour du Nouveau Front populaire. En quelques jours à peine, elle s’est réunie autour de candidatures uniques dans toutes les circonscriptions et d’un programme de rupture. Elle a ainsi déjoué le calcul politicien qui misait sur sa fragmentation pour reconduire le face-à-face mortifère entre le bloc néolibéral et l’extrême droite.

Ce qui est réellement en cause, ce ne sont pas un caractère, des rivalités boutiquières, ni même une personne, mais la ligne politique qui l’emportera à gauche.

La réponse du pouvoir et du système politico-médiatique dominant ne s’est pas fait attendre. S’est enclenchée une campagne de dénigrement systématique dont l’objectif est clair : briser l’unité du Nouveau Front populaire et barrer la route à la seule alternative à l’extrême droite. Force est pourtant de constater que cette campagne cible avec une violence particulière la France insoumise. Toutes sortes d’arguments, aussi fallacieux les uns que les autres, sont mobilisés à cette fin, des odieuses accusations d’antisémitisme au pseudo-débat sur le nom du premier ministre d’un futur gouvernement de gauche. La personne de Jean-Luc Mélenchon est continuellement visée.

« La gauche aurait pu tout simplement disparaître »
Ne nous méprenons pas sur la nature de cette entreprise. Ce qui est réellement en cause, ce ne sont pas un caractère, des rivalités boutiquières, ni même une personne, mais la ligne politique qui l’emportera à gauche : une gauche d’accompagnement, qui reconduira les expériences désastreuses du passé, ou une gauche de rupture avec l’ordre néolibéral, une gauche capable de répondre aux aspirations populaires. Or, la séquence politique des dernières années, de la constitution de la Nupes à celle du Nouveau Front populaire, a montré que seule cette ligne de rupture était porteuse à la fois de dynamique et d’unité.

Elle a permis d’atteindre, avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon, 19,7 % des suffrages en 2017 et 22 % en 2022, loin devant les autres composantes de la gauche. Sans ces épisodes électoraux, conjugués bien sûr aux mobilisations d’un mouvement social dynamique, la gauche aurait pu tout simplement disparaître du paysage politique français, comme cela a été le cas dans d’autres pays européens. La campagne des européennes menée par Manon Aubry a conforté cette orientation, en faisant gagner un million de voix à la France insoumise par rapport à 2019.

Dans le moment critique que nous vivons, cette gauche de combat est indispensable à la mobilisation populaire et à la victoire du NFP face au délitement social et politique du pays. C’est pour cette raison que, par-delà nos appréciations diverses sur tel ou tel aspect de ses positions ou de son fonctionnement, nous demandons que cesse la campagne de dénigrement de la France insoumise et de ses dirigeants.

Signataires :


Bruno Amable, économiste
Azzam Amin, maître de conférences en psychologie sociale
Cass Andre, streamer, Zawa Prod
Simon Assoun, porte-parole du collectif Tsedek!
Olivier Azam, réalisateur
Daniel Bachet, professeur émérite à l’université d’Evry-Paris-Saclay
Michel Barrué, architecte DPLG honoraire et enseignant-chercheur honoraire
Marion Beauvalet, militante et doctorante
Christian Benedetti, acteur, metteur en scène, membre du parlement de l’Union populaire
Judith Bernard, dramaturge et metteuse en scène
Eric Berr, économiste et co-animateur du département d’économie de l’Institut La Boétie
Daphné Bitchatch, Guyot artiste peintre
Francesco Brancaccio, école doctorale de Sciences Sociales Université Paris 8
Sebastian Budgen, éditeur, Verso Books
Dany Caligula, streamer, Zawa Prod
Laurent Cesari, professeur des universités en histoire contemporaine
Louise Chevillotte, comédienne
Edwige Chirouter, professeure des Universités en philosophie de l’éducation
Julie Crenn, historienne de l’art
Pierre Crétois, philosophe
Isabelle d’Artagnan, historienne
Geoffroy de Lagasnerie, philosophe
Natalie Depraz, professeure des Universités, philosophe, Université Paris Nanterre
Renato Di Ruzza, professeur honoraire des universités
Nicolas Dot-Pouillard, chercheur en sciences politiques, Beyrouth
Vincent Dufrène, photographe
Cédric Durand, économiste
Marie Duret-Pujol, maîtresse de conférences en Études Théâtrales, Université Bordeaux Montaigne
Didier Eribon, philosophe
Guillaume Etiévant, expert économique auprès des CSE
Françoise Fressonnet, anthropologue
Florian Gaité, philosophe et syndicaliste
Davide Gallo Lassere, maître de conférences en politique internationale, ULIP
Fanny Gallot, historienne
Isabelle Garo, enseignante, philosophe
Sandrine Ghali, enseignante
Linda Gil, maîtresse de conférences en littérature, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Cécile Gintrac, enseignante de géographie
Thomas Giry, enseignant et syndicaliste
Olivier Goujon, auteur, scénariste
Patrick Guyot Bitchatch, ancien cadre des ministères sociaux
Patrick Haimzadeh, auteur et ancien diplomate au Moyen-Orient et en Libye
Razmig Keucheyan, sociologue
Stathis Kouvélakis, philosophe
Kitterie Lageyre, médecin généraliste
Martin Laquet, artiste insoumis
Frédéric Lebaron, sociologue
Frédéric Lordon, philosophe
Édouard Louis, écrivain
Mathilde Louvain, chargée des relations avec les publics
Michael Löwy, sociologue
Baptiste Luaces, médecin généraliste
Sandra Lucbert, autrice de littérature
Elli Medeiros, artiste
Martin Mendiharat, dramaturge et metteur en scène
Jacqueline Merville, autrice
Brahim Metiba, écrivain
Monica Michlin, professeure en études américaines contemporaines, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Olivier Minard, professeur de philosophie
Clément Mouhot, mathématicien, professeur à l’université de Cambridge en Angleterre
Ugo Palheta, sociologue
Stefano Palombarini, économiste
Alexandra Peralta, docteure en philosophie ancienne
Léonie Pernet, musicienne
Olivier Rabourdin, acteur
Raz, streamer, Zawa Prod
Cecilia Rikap, économiste
Marlène Rosano, docteure en sciences politiques
Léo Rosell, doctorant en histoire
Jean-Marie Roux, militant syndical et associatif
Arnaud Saint-Martin, sociologue au CNRS
Michel Samuel, anthropologue
Samira Sarter, chercheuse microbiologiste, CIRAD
Sbeih Sbeih, chercheur associé, IREMAM
Jean-Marc Schiappa, historien
Benoît Schneckenburger, enseignant en philosophie
Raphaël Schneider, cofondateur du site hors-série.net
Ferhat Tamssaouet, enseignant-chercheur à l’Université de Perpignan (UPVD)
Federico Tarragoni, professeur des universités en sociologie politique, membre de l’Institut universitaire de France
Julien Théry, historien
Enzo Traverso, historien
Julien Trevisan, professeur agrégé et docteur en mathématiques
Yves Vargas, philosophe
Carlo Vercellone, économiste, professeur en sciences de l’information et de la communication
Nicolas Vieillescazes, éditeur
Gisèle Vienne, chorégraphe et metteuse en scène
Nathalie Vienne-Guerrin, professeure, université Paul-Valéry Montpellier 3
Abdourahman Waberi, écrivain, professeur à la George Washington University
Louis Weber, éditeur
Wissam Xelka, streamer, Zawa Prod
Hela Yousfi, maître de conférences, université Paris dauphine PSL
Laurick Zerbini, maître de conférences (HDR) Université Lyon 2