mercredi 23 avril

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Mélenchon et la délégation insoumise à Montréal, un déplacement historique

Jean-Luc Mélenchon était en déplacement à Montréal depuis dimanche 13 avril aux côtés d’une délégation insoumise composée de Marina Mesure, présidente de la délégation insoumise au Parlement européen, Arash Saeidi, vice-président de la délégation pour les relations avec le Canada du Parlement européen, Aurélien Taché, député insoumis du Val d’Oise, rapporteur Francophonie et membre de […]

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Jean-Luc Mélenchon était en déplacement à Montréal depuis dimanche 13 avril aux côtés d’une délégation insoumise composée de Marina Mesure, présidente de la délégation insoumise au Parlement européen, Arash Saeidi, vice-président de la délégation pour les relations avec le Canada du Parlement européen, Aurélien Taché, député insoumis du Val d’Oise, rapporteur Francophonie et membre de la commission interparlementaire franco-québécoise.

Enchaînant médias locaux, conférences et meetings, la tournée insoumise a été très remarquée. Le fondateur de LFI a fait salle pleine pour sa conférence à l’Université McGill et son meeting aux côtés de Ruba Ghazal, députée et membre fondatrice de Québec solidaire. Devant une foule attentive trouvant dans LFI une source d’inspiration pour construire une solide gauche de rupture, le co-président de l’Institut La Boétie a profité de cette occasion pour adresser un puissant message à Donald Trump. « Non, c’est non ! » a t-il déclaré au locataire de la maison blanche pour pour se porter solidaire des Canadiens et des Québecois face aux menaces d’annexion. Un discours historique relayé à l’international.

Cette première semaine en Amérique du Nord a été couronné de succès pour Jean-Luc Mélenchon et la délégation insoumise. Invité des médias canadiens, l’homme d’État a pu exprimer son soutien « affectif et effectif » aux Canadiens et aux Québecois, tout en dénonçant le silence des dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, face aux menaces du locataire de la maison blanche. Devant un public enthousiaste, celui qui a réuni 7 millions d’électeurs en 2022 a prolongé ses analyses sur le monde, les grands enjeux contemporains, la gauche et les chocs engagés par l’ère Trump. « Il n’est pas fou, il a un projet » a t-il analysé en détaillant les ressorts de la crise des États-Unis, et leur plan ciblant la Chine et recourant à la guerre pour tenter d’assurer la poursuite de leur domination sur le monde. Notre article.

« Non, c’est non ! » – Jean-Luc Mélenchon a envoyé un puissant message à Donald Trump

Le déplacement de la délégation insoumise en Amérique du Nord intervient dans un contexte bien particulier. Donald Trump a sonné un retour aux sources des États-Unis, pays fondé sur le racisme, la violence, avec près de 225 années de guerre sur 249 années d’existence. Sous Trump, la vision mercantile et militaire des États-Unis franchit un nouveau seuil pour répondre à leur crise de domination. Le locataire de la maison blanche a menacé le Canada, le Québec mais aussi le Groenland et Panama de multiples menaces d’annexion. En meeting aux côtés de Québec Solidaires, le leader de la France insoumise a sauvé l’honneur de la France, et de l’Europe, en adressant un message puissant à Donald Trump : « Nous, Français, soutenons le Canada et le Québec », martelant le « Non ! », en anglais comme en français, face à l’impérialisme américain et sa logique de prédation. Un discours historique. A l’extérieur comme à l’intérieur de la salle, les réactions sont unanimes. Jean-Luc Mélenchon convainc et inspire.

Pour aller plus loin : « Nous, Français, soutenons le Canada et le Québec ! » – Le message de Jean-Luc Mélenchon à Donald Trump

« Mélenchon est une source d’inspiration. LFI est la vraie gauche de rupture avec une stratégie gagnante ! »

En direct des évènements de Jean-Luc Mélenchon, les journalistes de l’Insoumission.fr ont pu constater l’intérêt de la stratégie insoumise en Amérique du Nord. A la sortie du meeting de mercredi soir, Hugo, Eliot et Félicie n’ont pas tari d’éloges : « Écouter Mélenchon à Montréal nous redonne confiance dans l’avenir. Les idées de La France insoumise nous donnent de l’espoir pour construire ici une gauche de rupture. » ont-ils déclaré en annonçant être regonflé à bloc pour tenter, à Montréal, de reproduire ce que LFI a réussi en France : « Il faut que la jeunesse montréalaise se politise avec une structure vraiment solide et qu’elle puisse croire en cette structure. »

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Le constat est partagé pour Antoine après avoir assisté à la conférence de Jean-Luc Mélenchon au sein de l’université Mc Gill : « Jean-Luc Mélenchon se bat pour les gens, jusque dans des médias qui lui sont hostiles. Ici à Montréal, nous venons l’écouter pour nous en inspirer. », insistant sur le repère que constitue le programme insoumis au delà des frontières françaises : « Le programme insoumis montre comment on peut rompre avec le système malade. À Montréal, on vient écouter Jean-Luc Mélenchon pour s’en inspirer. ». Tout le programme, rien que le programme, une formule qui s’exporte.

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Pour Nafissa, étudiante à Montréal qui suit Jean-Luc Mélenchon « depuis toute petite », la devenue de la délégation insoumise était l’occasion rêvée « de voir enfin en chair et en os » le fondateur de la France insoumise. Un moyen aussi de s’intéresser, là aussi, au programme de LFI qui « montre comment on peut rompre avec le système malade afin de proposer une vraie alternative, loin »

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« Trump n’est pas fou, il a un projet »

Dans une semaine chargée enchaînant médias, conférences, et meetings, Jean-Luc Mélenchon a prolongé son analyse des ondes longues de l’Histoire des États-Unis, et de sa crise de domination, qu’il avait livré aux lecteurs de l’Insoumission.fr quelques jours avant son déplacement. Loin d’être le profil-camisole décrit par les commentateurs du dimanche, « Trump n’est pas fou » a rappelé Jean-Luc Mélenchon. Sa vision du monde est mercantile, fasciste et construite autour de prédations pures et simples. Les exemples ne manquent pas. De sa menace de transformer la bande de Gaza en « côte d’Azur » jusqu’aux menaces d’annexion sur le Canada, le Groenland et sur le canal de Panama.

Trump cherche à « maintenir la domination des États-Unis, aujourd’hui menacée » a déclaré Jean-Luc Mélenchon en décrivant les ressorts du « capitalisme tributaire » installée par le locataire de la maison blanche pour prolonger cette domination. Hausse de 1000 milliards du budget de la défense pour préparer sa guerre contre la Chine, surveillance des grands points de transit maritime, menaces sur les territoires où se trouvent les matériaux rares pour que les États-Unis assurent un « avantage comparatif sur le numérique », autant de procédés auxquels recourt Donald Trump pour tenter de perpétuer la domination politique et militaire des Etats-Unis sur le monde.

Entre deux analyses, les dirigeants européens en ont pris pour leur grade. Dans ses discours, Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué de rappeler l’inaction du Premier ministre britannique, du Président français, et de la Présidente de la commission européenne face aux menaces d’annexion de Trump. Un silence radio, qui n’est rien d’autre qu’une forme de lâcheté et de suivisme atlantisme, très remarqué par les canadiens et les québecois qui ont apprécié l’autre voix de la France portée par Jean-Luc Mélenchon.

Le leader insoumis a aussi expliqué la perte de temps par la discussion de préparatifs de guerre alors que « la catastrophique écologique menace la survie de la civilisation humaine. ». En crise, le capitalisme compte sur l’économie de guerre comme nouvelle pompe à finance en direction du capital. Il a rappelé les positions de la France insoumise pour répondre à Trump dont les annonces de droits de douanes ont sonné le glas de 40 ans de néolibéralisme imposé comme parole d’évangile. Mais quelle réponse y apporter ? Pour les insoumis, la réponse réside dans le « protectionnisme solidaire », c’est à dire l’installation de discussion au cas par cas et pays par pays pour gouverner les échanges. Un moyen de ne pas tomber « dans le piège tendu par Trump » par la guerre commerciale enclenchée.

L’anticapitalisme comme boussole

Alors que faire face à Trump ? Suite à la défaite de Kamala Harris et l’élection de Donald Trump, le vote populaire a été perdu aux USA. En cause, « l’abandon de la gauche traditionnelle du monde du travail » a précisé le leader insoumis, citant les nombreux cas où lorsque la gauche gouverne avec la droite, elle conduit mécaniquement à la progression de l’extrême droite. Comme en Allemagne. Et bientôt comme en France au regard des derniers mouvements du Parti socialiste qui se prépare à la même configuration.

Face à ces grandes coalitions qui résignent le peuple, la seule réponse viable et logique est celle de l’anticapitalisme et de « l’intransigeance ». « Être de gauche c’est être anticapitaliste » a rappelé Jean-Luc Mélenchon devant une foule nombreuse et attentive lors de sa conférence à Montréal aux côtés de Ruba Ghazal, députée et membre fondatrice de Québec solidaire.

Le programme insoumis, une source d’inspiration mondiale

Scrutée, la stratégie gagnante des insoumis est devenu une source d’inspiration pour une gauche qui, en Amérique du Nord, a tout à reconstruire. Et pour cause, le refus de céder aux compromis, le principe du respect de la parole donnée et le fait de tenir bon sur un programme de rupture a permis à Jean-Luc Mélenchon de recueillir près de 7 millions de voix, soit 22 % des suffrages, aux élections de 2022. Une stratégie efficace qui a renvoyé dans les cordes l’extrême droite et le macronisme aux élections législative de juin 2024. Ces éléments connus du public canadien et québecois expliquent une telle affluence aux meetings et conférences du leader insoumis dont l’ouvrage « Faites mieux » vient d’être traduit et publiée en anglais sous le titre de « Now the people! »

Pour aller plus loin : « Now the people! » – Le livre de Jean-Luc Mélenchon est maintenant disponible en anglais

Le succès de cette première partie de la tournée de Jean-Luc Mélenchon s’explique aussi par la demande grandissante, partout à travers le monde, de découvrir des clés de compréhension du monde à travers les écrits de la gauche radicale et des théories marxistes. Ce qui explique la traduction en japonais de « L’Avenir en commun » et l’incrustation durable sur la scène internationale des écrits insoumis.

Face à l’extrême droite qui s’organise sur cette même scène, le mouvement insoumis est au travail pour fortifier une forme d’internationale progressiste. Le jour même du départ de Jean-Luc Mélenchon à Montréal, Clémence Guetté, vice présidente insoumise de l’Assemblée nationale se déplaçait à Madrid à la 5ème Assemblée de Podemos avant de partir pour Berlin à la rencontre des insoumis locaux. Autant de déplacements qui marquent la volonté, pour les insoumis, d’effectuer un travail commun de structuration de partis et de mouvements partageant la même orientation anticapitaliste, et la même volonté de construire un autre monde. C’est autour de cette idée que Jean-Luc Mélenchon a proposé la création, entre autres, d’une « francophonie des causes communes ». Une forme de partenariat sur des campagnes communes autour de causes communes, à l’instar de la paix mais aussi de la protection des biens communs de l’Humanité.

Jean-Luc Mélenchon et la délégation insoumise à New York

Ce samedi, Jean-Luc Mélenchon et la délégation insoumise ont amorcé la deuxième partie de leur déplacement en se rendant à New York. Une nouvelle démonstration de la stature internationale du mouvement insoumis et de son programme de rupture. En France jusque dans le pays de l’Oncle Sam, l’Insoumission parle au monde.

Sylvain Noel, rédacteur en chef

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