Qui veut la peau des retraités ? Astrid Panosyan-Bouet, ministre macroniste du Travail et de l’Emploi, a proposé ce mardi de taxer « les retraités qui peuvent se le permettre » afin de financer la protection sociale. Cette mesure viendrait compléter une autre proposition gouvernementale au Sénat : travailler sept heures de plus par an, non-rémunérées, pour les salariés. En d’autres termes, l’équivalent d’une journée de travail supplémentaire, gratuite, à l’heure où le CAC 40 vient de battre un record avec 100 milliards de dividendes distribués.
Effectivement, François Bayrou n’exclut pas cette piste de taxer les retraités. « La ligne, c’est que le financement de la protection sociale ne doit pas peser davantage sur les salariés, explique son entourage. Nous attendons les propositions des partenaires sociaux et des parlementaires. » De facto, la ministre reconnaît que la politique de baisse de cotisations, instaurée par Emmanuel Macron dès son arrivée au pouvoir, est un échec. Tel est pris qui croyait prendre. À l’inverse du RN et du PS ayant sauvé le Gouvernement et validé sa politique, LFI se positionne pour sa censure : financer la protection sociale par la contribution des grandes entreprises et des grandes fortunes par le biais de cotisations.
Une chose est sûre : si le Rassemblement national et le Parti socialiste avaient voté pour renverser François Bayrou et sa clique, la ministre Panosyan-Bouvet n’en serait pas à nous vendre des cotisations supplémentaires pour les retraités. « Encore une fois, le gouvernement veut faire les poches des retraités et refuse de taxer les ultra-riches », dénonce l’insoumis Thomas Portes. Notre brève.
Pour aller plus loin : « Ceux qui ne votent pas cette motion de censure seront complices de la politique macroniste » – Entretien avec Manuel Bompard
« Le gouvernement veut faire les poche des retraités et refuse de taxer les ultra-riches », dénonce le député LFI Thomas Portes
