Odoul. Le 26 septembre dernier, le député LFI Antoine Léaument relevait le choix vestimentaire curieux du député RN Julien Odoul. Il a été surpris, arborant une veste « Helly Hanssen », très appréciée par l’extrême droite la plus radicale. HH est en effet à la fois les initiales de la marque, mais signifie aussi « Heil Hitler ». Cela permet ainsi aux fascistes de se reconnaître entre eux tout en gardant une possibilité de se cacher derrière une supposée ignorance de ce phénomène.
Fidèle soutien de Netanyahu, n’hésitant pas traiter d’antisémites tous ceux qui dénoncent le génocide à Gaza, moqueries au sujet d’un suicide d’un agriculteur ou humiliation publique d’une femme voilée devant son fils, ce député RN a déjà un CV bien rempli. Notre brève.
Lever de boucliers médiatique pour défendre le député RN
Suite au Tweet du député insoumis, le principal intéressé a réagi en cherchant à discréditer la remarque du député LFI. Odoul a été suivi immédiatement par les médias d’extrême droite comme Livre noir ou le JDD de Vincent Bolloré, qui ont insisté sur le prétendu ridicule du tweet de Léaument. Il ignore ainsi volontairement le fait que l’utilisation de la marque Helly Hansen par l’extrême droite. Cette récupération est largement documentée depuis des années, comme l’indique notamment le site Indextrême, qui recense les différents symboles utilisés par les mouvements d’extrême droite.
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La récidive de Julien Odoul
Cependant, le député du parti d’extrême droite n’aura même pas attendu que la pression redescende avant de recommencer.
Ainsi, le 6 octobre, le militant insoumis antifasciste Allan Brunon a à son tour interpellé Julien Odoul. Cette fois-ci sur la façon curieuse dont il a coupé au montage les symboles sur l’uniforme d’un individu à ses côtés lors d’un selfie, à savoir un drapeau de la confédération. Ce drapeau fait référence au régime esclavagiste des États Confédérés d’Amérique, très apprécié des militants d’extrême droite du sud des États-Unis. Mais aussi la Thin blue line, symbole pro-violence policière qui s’est popularisé en opposition au mouvement Black Lives Matter.
La facilité avec laquelle le député s’affiche à côté d’individus arborant fièrement ce type d’insigne finit de dissiper tout doute vis-à-vis de sa soi-disant ignorance du vrai sens de ces symboles. Autrement, pourquoi aurait-il pris le temps de couper l’image ? Cela démontre une nouvelle fois que, peu importe s’il est en veste, en uniforme ou en costume, un fasciste reste un fasciste.
