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Suppression de la redevance : les radios et télés vent debout, un service public de plus en grève

Service public. L’intersyndicale des radios et télévisions publiques défilait devant le Palais Bourbon ce mardi 28 juin. Le rendez-vous était donné à midi aux abords de la tour Montparnasse, au début de la rue de Rennes à Paris. Plus d’un millier de travailleurs de Radio France, France TV et des autres chaines publiques étaient réunis pour manifester contre la suppression de la redevance audiovisuelle, remplacée par un budget courant sur plusieurs années. Face à la menace de l’emprise toujours plus grande des milliardaires sur la presse dans le pays, à 89 députés RN ouvertement hostiles aux émissions de France TV et de Radio France comme « Cash Investigation » ou « Par Jupiter ! », un service public de plus en danger. Notre article.

Suppression de la redevance audiovisuelle : « Ils veulent faire quoi, un retour de l’ORTF ? »

Une attaque de plus contre un service public, observée par un syndicaliste retraité de France TV. Il observe depuis plusieurs années les réformes et se questionne sur l’avenir des chaînes publiques : « Le service public perd de plus en plus de son indépendance. Ils veulent faire quoi, un retour de l’ORTF ? ».

En plus de devoir trouver plus de 3 milliards d’euros chaque année, l’État renforcera son pouvoir sur l’audiovisuel public. En faisant disparaître un crédit qui était exclusif au développement de ce secteur, le gouvernement Macron va pouvoir avoir plus de contrôle sur le budget alloué chaque année à ces chaînes.

Avec l’arrivée de 89 députés du Rassemblement National (RN) à l’Assemblée nationale, défendant un programme ouvertement hostile aux émissions de France TV et de Radio France comme « Cash Investigation » ou « Par Jupiter ! », on peut présager un déclin de notre audiovisuel national au profit de chaînes privées. 

Des élus NUPES venus soutenir les grévistes défendant un service public de plus en danger

Cette manifestation a été soutenue par de nombreux élus de la NUPES qui étaient présents dès le début, comme le sénateur David Assouline, vice-président de la commission culture au Sénat, ou le conseiller régional Christophe Prud’homme. 

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De nombreux députés ont rejoint les manifestants aux abords de l’Assemblée nationale, comme Mathilde Panot, Olivier Faure ou François Ruffin. Ce dernier a posé la question suivante : « Est ce qu’on pense qu’à côté de ces médias aux mains de milliardaires (Drahi, Bolloré, Arnaud), il faut des média qui appartiennent un peu plus aux gens ? En tout cas, il me semble important qu’il y ait une diversité d’informations et que l’on n’ait pas que des médias aux mains des plus riches de ce pays. »

Par S. A.