Guillaume Algrin et Marie-Clémence Baccarelli, infirmiers syndicalistes au sein de l’Hôpital Sainte-Marguerite de Marseille, ont pu décrire la situation dramatique de leur Hôpital. Ils dénoncent une « politique d’austérité envers les hôpitaux » depuis 30 ans. Ces dernières années, les urgences de leur Hôpital ont été fermées, comme ses services de réanimation.
Ils dépeignent la triste réalité de la destruction du service public hospitalier, au travers de la situation de leur Hôpital. Les deux infirmiers ont pu décrire les conséquences de la crise sanitaire sur son fonctionnement : arrêt des interventions chirurgicales non-urgentes, rappel d’infirmières à la retraite, arrêt des études de certains infirmiers en devenir, etc. Ils fustigent l’attitude de la métropole de Marseille de ne pas avoir permis le réarmement de l’Hôpital, notamment en lits. En effet, ils ont continué à être fermés tout le long de la pandémie, comme partout en France.
Dans les services de psychiatrie, ils ont assisté à la suppression de 65 lits depuis 2 ans. Ce, alors que ce service a de plus en plus de mal à prendre en charge des patients, et que les risques psychosociaux explosent dans la société.
Ces infirmiers ont formé avec d’autres le comité de défense des hôpitaux sud. C’est grâce à lui qu’ils continuent à se battre et qu’ils arrivent à peser face à la métropole. Celle-ci avait pour projet de céder une partie du carré historique de l’hôpital, qui attise l’appétit des spéculateurs. Il est aujourd’hui suspendu grâce à leur mobilisation.
Ce comité de soutien est composé de forces politiques, syndicales et associatives. Leurs revendications sont simples : « un Hôpital public doté des moyens nécessaires, de pleine compétence » (service de réanimation, urgences, etc), avec la possibilité de répondre à l’ensemble des besoins de la population. Ils souhaitent la mise en place d’un EHPAD public, un centre de santé, une maison d’accueil spécialisée pour adultes handicapés. Une table ronde doit bientôt s’organiser pour poser tous les sujets sur la table.
Avec l’Union Populaire, la lutte continue !