« Ce n’est pas un rêve dont je vous parle. La preuve, la voilà. » La preuve dont parle Jean-Luc Mélenchon sur un bateau à 20 km de la côté Atlantique, c’est la première éolienne flottante de France. Le candidat à l’élection présidentielle s’est rendu au large du Croizic ce vendredi 14 janvier, afin de parler de son programme sur l’énergie, deux jours avant le meeting immersif et olfactif qu’il tiendra à Nantes.
Un prototype permettant d’alimenter une ville de 5 000 habitants
C’est un joli prototype de 60 mètres de haut avec 3 pales de 40 mètres, juché sur sa plateforme flottante de 1 600m² que Jean-Luc Mélenchon est venu étudier ce vendredi 14 janvier, à 20 km au large de la côte. Cette éolienne produit suffisamment d’énergie pour alimenter la ville du Croizic située en face, et ses 5 000 habitants.
Bertrand Alessandrini, ancien directeur du développement de l’École Centrale de Nantes, explique les avantages de l’éolien en mer : des vents plus réguliers et plus forts qui permettent une production plus importante, des sites éloignés de la côté et mieux acceptés par les habitants et enfin la possibilité de monter en puissance en développant des turbines plus grandes pour augmenter la puissance des éoliennes. Ainsi, le scientifique annonce que l’on pourra arriver à des éoliennes produisant 20 Mwatts dans les prochains années.
L’éolien sera 30 % moins cher que le nucléaire d’ici 2030
Lors de ce déplacement, Jean-Luc Mélenchon a rappelé qu’avec le vieillissement du parc nucléaire français, les temps d’arrêts des centrales sont de plus en plus longs et de plus en plus fréquents. Le facteur de charge des éoliennes en mer est désormais équivalent à celui du nucléaire, c’est-à-dire 60 %. Il a aussi rappelé que les scientifiques étaient désormais certains que d’ici 2030 l’énergie éolienne serait 30 % moins cher que le nucléaire.
Le candidat de l’Union Populaire à l’élection présidentielle a vanté les changements apportés par une bifurcation sur l’éolien : « fabriquer, installer, entretenir, aller et venir, construire les bateaux nécessaires, former du personnel, ce sera un monde nouveau avec des activités nouvelles ». Et Jean-Luc Mélenchon conclut : « On sait le faire, ce n’est qu’une décision politique. Tout est dans la politique à cette heure. »
Par Flore Cathala.