100 théâtres toujours occupés : le mouvement dont les médias ne parlent pas

Tâche d’huile. Il aura suffit d’une étincelle. Le 4 mars dernier, à l’issue d’une manifestation « culture en colère » à Paris, le théâtre de l’Odéon est occupé. On ne le sait pas encore, mais une lueur vient de se rallumer dans le pays. Après des mois de confinement, le mouvement social renait, avec l’Odéon comme phœnix. Les revendications sont alors : la réouverture des lieux culturels et l’année blanche pour tous les intermittents. Mais très vite, la tâche d’huile se répand.

Strasbourg, Lille, Brest, Besançon, Ivry, Niort, Saint-Etienne, Toulouse… La liste ne cesse de s’allonger. Et les revendications de s’élargir. L’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, devient l’une des revendications principales. Le mouvement se propage sur l’ensemble du territoire de manière impressionnante. Ce sont désormais plus de 100 théâtres et lieux culturels qui sont occupés (cf carte ci-dessous).

carte theatres occupes

Pratiquement toutes les villes du pays voient leur théâtre occupé. Et ce depuis maintenant plus d’un mois. Pourtant, les sujets dans les JT ne sont pas légions. Le silence des médias traditionnels est même assourdissant. Les occupants ont donc coché la date de ce vendredi 23 avril pour organiser une journée de mobilisation nationale contre la réforme de l’assurance chômage. La France insoumise profitera quant à elle de sa niche parlementaire du 6 mai prochain, pour porter une proposition de loi en soutien au champ de la culture. Il y a urgence.