Le gouvernement a déposé hier matin au Sénat un amendement de dernière minute sur le projet de loi relatif à l’élection présidentielle. Ce texte soi-disant technique devait simplement revenir sur les évolutions du code électoral depuis 2017.
En fait, il pourrait apporter une évolution majeure dans les modalités de scrutin :
– la possibilité d’un vote par anticipation une semaine avant la date du scrutin
– uniquement sur les chefs lieu de département
– uniquement sur des machines à voter
C’est une évolution majeure du mode de scruton qui n’a fait l’objet d’aucun débat, d’aucune étude d’impact. Le texte présenté en janvier à l’Assemblée nationale ne comportait pas cette évolutio, il n’en a jamais été question.
Or, les cyberattaques sur des hôpitaux français ces derniers jours montrent la vulnérabilité de nos systèmes informatiques, y compris pour des institutions aussi essentielles à la réponse à la pandémie actuelle.
La généralisation de ce mode de scrutin fait craindre la possibilité de frauder par une intrusion dans les systèmes.
Il faut un débat public approfondi sur les modalités du scrutin : une telle évolution ne peut se décider à la dernière minute.
Je m’oppose résolument à la généralisation des machines à voter, parce que leur sécurité ne peut pas être garantie, et que leur utilisation fait peser les soupçons de fraude.
Seul le vote papier permet un dépouillement public, et un contrôle populaire sur le résultat du scrutin.