Ce jeudi 11 février, Mathilde Panot et des paranges ont présenté à la presse la proposition de résolution déposée à l’Assemblée nationale pour la reconnaissance du mot « parange », désignant les parents ayant perdu un enfant. À ce jour, cette proposition de résolution a été signée par des parlementaires de tous les groupes politiques.
Chaque année, des milliers de femmes et d’hommes sont confrontés à la perte d’un ou de plusieurs de leurs enfants. À la douleur du deuil, s’ajoute celle du vide sémantique : lorsqu’un enfant perd ses parents, on dit qu’il est orphelin, lorsque c’est un conjoint, on dit veuf ou veuve. Mais lorsque les parents perdent leur enfant ou un de leurs enfants, que sont-ils ?
Depuis plusieurs années, des femmes et des hommes tentent de briser le tabou qui entoure le décès d’un enfant et se revendiquent « paranges », de la contraction de « parent » et « ange ». Une pétition adressée à l’Académie française, demandant l’introduction du mot dans le dictionnaire a déjà réuni plus de 60 000 signatures. En 2021, une vingtaine de mots entreront dans le dictionnaire : « hygge », « gréviculture », « chatbot »… Mais aucun mot pour désigner ces parents endeuillés.
Cette présentation a permis de revenir sur le travail construit avec les paranges, qui mènent un combat admirable pour qu’un mot soit apposé sur leur douleur.