Le Pen s’en fiche de la maltraitance animale

Cette semaine, l’Assemblée nationale examine un texte de loi visant à lutter contre la maltraitance animale. Au programme : diverses mesures concernant les animaux domestiques et des débats pour supprimer la maltraitance animale due à l’élevage intensif. Des sujets qui n’intéressent manifestement pas Marine Le Pen.

Pour Le Pen, il y a ses chats et le reste du monde

Marine Le Pen est amatrice de chats, c’est de notoriété publique. Elle s’affiche régulièrement sur les réseaux sociaux entourée de ses compagnons à quatre pattes. Une stratégie bien ficelée pour faire croire que « elle a un pied dans la vie réelle » d’après Jordan Bardella, qui se garde bien de préciser que chaque boule de poils vaut plusieurs milliers d’euros. La vie réelle, donc.

Mais l’amour de Le Pen pour les animaux semble s’arrêter aux frontières de ses maisons. La patronne du Rassemblement national est absente depuis le début de l’examen en hémicycle du texte de loi visant à lutter contre la maltraitance animale. Avec un seul amendement cosigné, elle réussit l’exploit d’aller à rebours de la loi en proposant reporter à plus tard l’interdiction de l’élevage de visons. Dans l’hémicycle, aucune prise de parole, Marine Le Pen n’est tout simplement pas là.

Pourtant, des avancées concrètes pour les animaux sont possibles

Alors que Le Pen a décidé de ne pas mener ce combat, d’autres sont engagés depuis longtemps contre la maltraitance animale et le montrent. C’est le cas des insoumis et notamment de son président Jean-Luc Mélenchon. Il a déposé, avec son groupe de la France insoumise, plusieurs amendements pour élargir la portée du texte à la maltraitance animale dans l’agriculture, proposant notamment d’interdire le broyage des poussins vivants ou la castration des porcelets à vif, comme cela se fait aujourd’hui.

En politique comme partout il y a les paroles et il y a les actes. Chez Marine Le Pen, les paroles sont rarement suivies d’actes. Heureusement, les animaux peuvent compter sur d’autres députés qui, eux, travaillent les sujets.

Par Flore Cathala.