🏛️🚨“SÉCURITÉ GLOBALE” : STOP À L’ESCALADE, RETOUR À LA RAISON (19-21/11/20)

Interventions de Danièle Obono, du jeudi 19 au samedi 21 novembre 2020, lors des débats en séance de la proposition de loi LReM sur la “sécurité globale”

À Paris, non à la police municipale : plus d’investigation et de prévention
Article 4 et amendement 738 de suppression
Pour mettre fin à la délinquance et rétablir la tranquillité publique, il faut traiter les problèmes à la source, et donc mettre les moyens d’une meilleure police nationale d’investigation et renforcer le travail social de prévention et d’accompagnement.

Maintenir une distinction stricte entre sécurité publique et privée
Article 12 – Amendement 747
Cet article prévoit une circonstance aggravante pour les infractions commises à l’encontre des agents du privé. Cette disposition ne va aucunement améliorer la sécurité de ces personnes et va créer encore plus de confusions dans les statuts entre les agents du public et ceux du privé.

Article 13 – Amendement 748
Il ne faut pas favoriser les confusions, Ă  travers l’uniforme, entre sĂ©curitĂ© publique et privĂ©e

Non à la généralisation des drones et à la surveillance de masse

Article 22 – Amendements LFI 756/1359 et alii
Les drones ont été créés dans un contexte de guerre pour repérer et procéder à des opérations militaires. Nous ne voulons pas d’une société panoptique où des appareils surveillent en permanence, pour tout et n’importe quoi.
Il n’y a aucun rapport sur les effets dissuasifs des caméras piétons. Les expériences et rapports préexistants ne sont pas suffisamment étayés et ne justifient pas la généralisation de ces technologies.
La logique de ce texte mène à une surveillance généralisée.

Le durcissement répressif n’assure pas une meilleure protection (20/11/20)

Article 23 – Intervention dans le dĂ©bat de divers amendements
Suivant la logique de ce texte, l’extension de la circonstance aggravante à des personnels, du public comme du privé, devient très vite infinie.
De quelle police avons-nous besoin ? D’une police au service de principes, du peuple et des citoyen·nes, pour garantir leurs droits et non pas d’une police utilisée à des fins politiciennes et répressives.
Les menaces de mort contre les élu·es sont légitimées par des irresponsables qui mettent des cibles dans le dos de l’opposition LFI, en traitant ses membres d’”anti-france”, tel que l’a fait le député Fauvergue en commission, ou encore en les désignant comme complices du terroriste.

Plus d’armes en circulation augmente l’insécurité

Article 25 – Intervention dans le dĂ©bat des amendements 58 et 59
Il n’y a aucune corrĂ©lation entre port d’armes hors service et augmentation d’intervention rĂ©ussie. La majoritĂ© n’apporte aucune Ă©tude pour Ă©tayer cette thèse, en revanche des Ă©lĂ©ments provenant des USA dĂ©montrent l’absence de corrĂ©lation entre les armes et la prĂ©vention des tueries, notamment dans les lycĂ©es et universitĂ©s.

Après l’article 25 – Intervention dans le dĂ©bat des amendements 209 Ă  300
L’intervention d’un·e policier·e armé·e dans un lieu public peut aussi provoquer des réactions en chaîne mortifères. Il n’y a aucune corrélation entre l’extension de l’autorisation du port d’armes et la réduction du nombre de mort·es.

Élargir et démocratiser les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance
Après article 30 bis – Amendements 951/1241
Nos propositions prĂ´nent l’amĂ©lioration des dispositifs existants, qui permettent dĂ©jĂ  de sanctionner. Nous sommes contre le renforcement de l’escalade sĂ©curitaire, pour le renforcement dĂ©mocratique, rĂ©publicain et non autoritaire.

En outre-mer aussi, les droits et liberté des citoyen·nes doivent être protégés
Articles 31 et 31 bis
Les territoires d’outre-mer sont défavorisés et discriminés en matière de violences et répression policière, il faut plus de défense des droits, notamment au niveau de la sécurité des personnes militantes puisque les forces de l’ordre sont utilisées aux fins de répression de mouvements sociaux.

Stop à la délégation au privé : il faut plus d’officier·es de police judiciaire
Après l’article 31 quinquies – Amendement 743
Il faut évaluer l’effectivité du contrôle, par les officiers de police judiciaire, des agents de sécurité privée, auxquels ce texte a délégué à plusieurs reprises un certain nombre de missions. La délégation de missions régaliennes à ces agents a contribué à rendre inutile ou facultatif leur présence.

Vidéo-surveillance : stop à la fuite en avant, retour à la raison
Après l’article 31 quinquies – Amendement 752
Nous souhaitons avoir une discussion rationnelle sur les problématiques de sécurité. Il faut un retour à la raison plutôt que l’escalade sécuritaire dans laquelle la Macronie est engagée.

Il faut évaluer l’utilité de la mission Sentinelle (21/11/20)
Après l’article 31 quinquies – Amendement 791
Le rapport sur l’opération Sentinelle que nous demandons est nécessaire. Faire intervenir des militaires dans un cadre intérieur brouille la différence entre sécurité intérieure et défense du territoire.