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Cargill – Mélenchon interpelle Macron : «Nous défendons l’intérêt général»

Ce vendredi 28 août 2020, avec les députés du Nord (LFi) Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis, Jean-Luc Mélenchon était à Haubourdin (Nord, 59) aux côtés des salariés de « Cargill » en lutte. En effet, le groupe nord-américain a annoncé un plan social de 170 licenciements potentiels sur les 328 que compte le site. Une saignée incompréhensible alors que le groupe a réalisé 2,5 milliards de bénéfices en 2019 et qu’il a touché 2 millions d’euros du CICE depuis 2013. 

Une production stratégique

Mais si ce site est aussi important aux yeux des insoumis, c’est surtout parce que sa production est stratégique pour notre pays. À tel point que les salariés ont même été appelés au travail pendant le confinement tant leur production était « indispensable aux intérêts de la nation ». 

Car ce site, qui extrait de l’amidon à partir du maïs, voit sa production utilisée dans la confection de médicaments et de nourriture infantile. Des produits dons on devine assez bien l’importance cruciale quand toutes les chaînes de circulation sont perturbées par un événement mondial comme la crise du Covid-19 et le confinement qui l’a accompagné. 

Jean-Luc Mélenchon interpelle Emmanuel Macron

Des éléments qu’a rappelé Jean-Luc Mélenchon dans sa prise de parole devant les salariés de l’usine, lançant un appel au président de la République Emmanuel Macron : « Alors, monsieur Macron, vous êtes si sûr que ça que la 2e vague ne va pas nécessiter, de nouveau, qu’on ait recours aux médicaments qui se fabriquent ici ? (…) C’est le moment de parler de la production. Bien sûr, on défend les emplois des travailleurs, leur droit à la dignité, leur droit à la vie. Mais on défend l’intérêt général. Celui du pays ! Ici, l’intérêt général du pays est engagé ». 

Le président du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale a expliqué qu’un arrêt de cette production stratégique pour notre pays serait une aberration en matière de souveraineté, mais aussi en matière écologique puisqu’alors il faudrait faire venir les matières premières nécessaires à la production par camions. Il a donc appelé à maintenir un savoir-faire et une capacité de production indispensables sur notre territoire. Réponse sur ce point le 7 septembre au tribunal administratif de Lille qui peut décider de stopper le plan social. 

Antoine Léaument