Extraits du meeting de Jean-Luc Mélenchon à Châteauroux le 2 avril 2017. Voici la retranscription de ces extraits :
« Nous sommes menacés d’un véritable krach sanitaire. Un krach, c’est un effondrement. Il résulterait de 3 facteurs : le premier, ce sont des défis sanitaires totalement nouveaux ; le second, c’est un appareil de soins, un ensemble de moyens de soins, qui est en voie de dislocation ; et le troisième, le lus grave, le plus important, le plus décisif, c’est ce qu’il y a dans la tête des décideurs.Une vision absolument absurde, mercantile, entrepreneuriale comme ils disent pour se gargariser avec des mots dont ils ne savent plus très bien ce qu’ils veulent dire, mais qui font si bien au goûter de la marquise. Cette vision de la santé nous rend incapable de répondre à ce que nous voyons se lever devant nous. D’abord, le déchainement de nouvelles épidémies.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Regardez l’hôpital public qui était réputé, parce qu’il faut bien prendre le problème par un bout, être un modèle dans notre pays parmi les autres nations, et ça l’était. Comment en est-on arrivé au point où des gens qui travaillent sont devenus l’unique et dernière ligne qui permet à l’hôpital de fonctionner. Car sans leur dévouement, parfois jusqu’à la mort, il n’y aurait plus d’hôpital public.
Non, tout ça n’est pas normal. C’est pourquoi je vous parle d’un krach sanitaire en vue. Pendant qu’eux vous disent qu’ils vont encore enlever de l’argent public, encore diminuer les budgets publics, moi, je vous dis que nous allons améliorer la vie parce qu’on le peut. Le progrès est le seul horizon qui vaille. C’est ça qui peut nous rassembler. En ceci consiste la vertu : faire ce qui est bon pour tous.
La ligne politique de «L’Avenir en commun», c’est de relocaliser tout ce qu’on peut, et de commencer par relocaliser ce dont l’État peut avoir la maîtrise. Car c’est l’État qui est notre force, l’État stratège, l’État organisateur, l’État appartenant à son peuple pour accomplir les destins que celui-ci lui a donné l’ordre d’accomplir. Ne doutez pas une seconde de ça, s’il faut gouverner nous saurons le faire et le jour numéro 1 sera le jour numéro 1, pas le jour numéro 2. Dès le premier jour, il y aura l’équipe qu’il faut. Ah, bien sûr, ce ne sont pas les visages que vous avez l’habitude de voir. C’est vrai que beaucoup d’entre eux sont très jeunes. »
Cette question est une question de vertu mais du type de société dans lequel nous voulons vivre. Je vous demande une nouvelle fois d’y réfléchir. Nous ne sommes pas seulement ceux qui cherchent à régler tel ou tel problème, nous portons la vision d’un monde en nous.