Attention à ne pas célébrer les droits de l’enfant un jour et le lendemain durcir le droit pénal

Mardi 28 janvier 2020, Ugo Bernalicis intervient sur la proposition de résolution relative à la prise en compte des droits de l’enfant dans les travaux de l’Assemblée nationale.

Il rappelle qu’un enfant sur cinq vit dans une situation de pauvreté (soit 3 millions d’enfants), un sur trois ne part jamais en vacances, 600 000 sont mal logés, 100 000 ne sont pas scolarisés, des milliers ont peu ou mal accès aux soins, 30 000 enfants vivent à la rue avec leur famille, un enfant sur dix arrive le ventre vide à l’Ecole, plus de 20% des français ont du mal à payer la cantine de leurs enfants, plus de 30% des enfants pauvres vivent dans une famille monoparentale.

Il fait référence au rapport de la mission sur les morts violentes d’enfants au sein des familles menés par les Ministères de la Justice, de l’Éducation nationale et des Solidarités et de la Santé de mai 2018 qui souligne qu’en France : 1 enfant est tué dans le cercle intrafamilial tous les cinq jours, 73 000 cas de maltraitances sont signalés chaque année à la police nationale et à la gendarmerie, 70 000 enfants restent handicapés à la suite de ces violences chaque année, 53 % des décès pour maltraitance interviennent entre 0 et 4 ans, 1 enfant est violé toutes les heures (cité dans l’exposé des motifs).