Bioéthique : consacrons l’égalité des droits et la libre disposition de soi

Le 24 septembre 2019, Bastien Lachaud a pris la parole au nom du groupe de la France insoumise sur le projet de révision de la loi de bioéthique.
Il a proposé de suivre les grands principes républicains dans ces débats : liberté de disposer de son propre corps, égalité des droits, fraternité dans les débats.

Sur la PMA et la filiation, en se réjouissant de l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, il a déploré le temps qu’il a fallu pour arriver à cette loi, et les discriminations qu’elle maintient. Il aurait fallu l’égalité des droits pour toutes les personnes, indépendamment de leur identité de genre, de leur orientation sexuelle, ou de leur statut conjugal. Il a notamment regretté l’établissement différencié de la filiation pour les femmes, et le fait que la loi ne tienne aucun compte de la transidentité.
Il a ensuite détaillé des points qui sont malheureusement masqués dans le débat public par la focalisation des débats sur PMA et filiation.
Il a salué la prise en compte très minimale de la question de l’expérimentation animale dans la loi de bioéthique, et souhaité que la loi s’empare pleinement du sujet et mettant une limite à ce qu’on peut faire à un animal dans le cadre d’une expérimentation.
Il a salué l’ouverture de l’IMG (Interruption médicale de grossesse) aux mineures même sans le consentement de leur parents, en saluant la prise en compte de la libre détermination de soi supérieure à l’éventuelle volonté des parents. Il a ensuite déploré l’insistance sur une nouvelle clause de conscience, et le manque de centres qui pratiquent réellement l’IVG.
Enfin, il est revenu sur deux sujets malheureusement absents de la loi, qui engagent la libre disposition de soi.
D’abord la question de la fin de vie, du droit à mourir dans la dignité, en est complètement absente. Il a regretté que la loi n’aille pas plus loin, car l’autorisation de la sédation profonde a montré ses insuffisances.
Ensuite, il a abordé la question des opérations non consenties sur les enfants intersexe, et montré que l’intégrité du corps ainsi que la libre disposition de soi devaient être garanties, en l’absence d’urgence vitale immédiate.