Une page du progrès social se tourne avec la fin du statut de fonctionnaire

Le 18 juillet 2019, j’intervenais en séance dans le cadre d’une motion de rejet préalable en séance sur le projet de loi sur la transformation de la fonction publique.

S’il ne proclame pas vouloir supprimer directement le statut général des fonctionnaires, le projet du gouvernement le dénature gravement en prévoyant, notamment, un recrutement massif de contractuels, des plans de départs volontaires de fonctionnaires, des ruptures conventionnelles dans des conditions incertaines, la réduction des compétences des organismes de concertation et la rémunération dite “au mérite” et depuis la CMP conclusive une réduction du droit de grève.

Depuis plusieurs décennies on applique le même modèle de “new management public” et de “lean management”, qui détruisent le service public pour en faire un service au public.

Ce projet parachève un système défaillant, mais cohérent dans ce modèle libéral anti service public et surtout anti fonctionnaire.

Le gouvernement En Marche tourne une page de notre pays par cette loi ; une page de progrès social qui débute avec le Conseil national de la Résistance. Car les fonctionnaires, comme les services publics, sont le patrimoine, le bien commun de celles et ceux qui n’en n’ont pas.