Danièle Obono, députée La France Insoumise de la 17e circonscription de Paris, répondait le 19/10/2018 aux questions d’Audrey Crespo-Mara dans la matinale d’Europe 1.
Elle a indiqué que « De notre point de vue, il s’agit d’une affaire politique, clairement », et dénoncé un déploiement exceptionnel de moyens. « Le procureur de Paris est sous l’autorité du parquet, de la ministre de la Justice et donc du pouvoir politique », a voulu rappeler la députée de Paris. « Une perquisition de cette ampleur-là, sur une bonne quinzaine de sites, et dix domiciles privés, avec une centaine de policiers engagés, ne se fait pas sans que la garde des Sceaux et le ministre de l’Intérieur, donc le Premier ministre, soient au courant », pointe-t-elle.
« Il y a une exception dans la disproportion des moyens mis en œuvre », s’agace l’élue. « Quand on compare à d’autres partis, sur le même type d’affaires, il n’y a pas le même déploiement de moyens », souligne-t-elle.
Quant au fond de l’affaire, elle récuse les accusations dont son mouvement fait l’objet. »C’est quelque chose que nous contestons et que nous contesterons. Nous sommes le parti dont les comptes de campagne ont été validés, et dont les remboursements ont coûté le moins cher au contribuable », explique Danièle Obono. « Nous avons dit, dès le départ, que nous sommes prêts à ce qu’ils soient réexaminés. Mais pour cela, il faudrait que tous les autres comptes soient réexaminés, car le focus sur nos comptes de campagne fait aussi oublier qu’un autre compte – celui de Macron –a été signalé et le procureur Molins a choisi de ne pas poursuivre la procédure », dénonce encore l’insoumise. « On voit bien qu’il y a un deux poids, deux mesures ».
« Cette réaction est à la hauteur de l’indignation et du sentiment d’injustice que ressentent à ce moment-là Jean-Luc Mélenchon et toutes les personnes présentes sur le lieu ».