Yael Braun-Pivet retraite

Coup de force à l’Assemblée : Yaël Braun-Pivet réélue illégalement au perchoir

Braun-Pivet. Hier soir, un braquage d’un nouveau genre s’est déroulé au palais Bourbon. Platement battus aux élections législatives par le Nouveau Front Populaire (NFP), les macronistes sont parvenus à faire réélire leur collègue Yaël Braun-Pivet, soutien inconditionnelle de Netanyahu, comme présidente de l’Assemblée nationale. Le candidat unique du NFP, André Chassaigne, est pourtant largement arrivé en tête au 1er et au 2ᵉ tour de cette élection avec près de 200 voix, largement en tête par rapport à tous ses concurrents.

Comment s’est déroulé ce vol d’élection inédit sous l’Histoire de la Vème République ? À grand coup de « magouilles politiciennes de la macronie avec la droite et l’extrême droite ainsi que le vote de 17 ministres pourtant en exercice ont permis à la candidate macroniste de battre de 14 voix le candidat du Nouveau Front Populaire » a expliqué Manuel Bompard après le vote. Un « nouveau coup de force d’une clique prête à tout pour garder tous les pouvoirs » a réagi Jean-Luc Mélenchon, appelant Emmanuel Macron à « se ressaisir et nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire, parce que c’est la décision des électeurs ». Notre article.

Vote du perchoir : le plan de Macron pour empêcher tout Gouvernement du Nouveau Front Populaire

Le 7 juillet, le soleil s’est levé à 20 heures sur le pays par la victoire du Nouveau Front Populaire. Un évènement historique salué par la presse internationale, et battant en brèche la totalité des sondages parus pendant les élections qui annonçaient en fanfares une victoire nette du Rassemblement national.

La victoire du NFP les a fait rentrer à la niche. Emmanuel Macron a-t-il décroché le téléphone pour appeler les dirigeants politiques de la coalition victorieuse afin de les appeler à désigner un candidat unique et former un Gouvernement ? Non, le combiné n’a pas sonné. Un coup de force qui a choqué nombre de commentateurs internationaux. Et pour cause, dans toutes les démocraties du monde, le groupe politique arrivé en tête est nécessairement amené à former un gouvernement et diriger le pays. Pas en France visiblement.

Trois jours après le résultat des élections législatives, Emmanuel Macron demeurait dans l’indigestion totale de cette victoire du NFP tant crainte. « Personne ne l’a emporté », écrivait-il dans une lettre monocorde le 10 juillet pour nier en bloc le résultat des urnes. Dans cette même lettre, le chef de l’État appelait à construire une « majorité » autour des « forces républicaines ». Comprendre : chasser la France insoumise du jeu politique et annuler la victoire du Nouveau Front Populaire.

La lettre du 10 juillet a sonné la nouvelle charge des macronistes et de leurs alliés en vue de bloquer le Nouveau Front Populaire. En ligne de mire : l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale par laquelle Emmanuel Macron veut dégager « une coalition majoritaire ou un large pacte législatif » déclarait-il en conseil des ministres en début de semaine. Après s’être activé en coulisses auprès du groupe Les Républicains et du Rassemblement National, Yaël Braun-Pivet est finalement parvenue à ses fins. Dîners secrets avec le RN, et entente cordiale pour se répartir des postes clés. Comme un air de 2022. Les recettes de la macronie n’ont pas changé.

Yaël Braun-Pivet, une réélection illégale par le vote illicite de ministres-députés

La scène a choqué tous les observateurs attentifs de la vie politique et défrayé la chronique de la presse internationale. 17 ministres en exercice sont montés tour à tour au perchoir glisser leur bulletin dans l’urne. Preuve de plus, s’il en fallait une, de l’agonie de la Vème République dont la Constitution prescrit pourtant dans son article 23 que « les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire ». Qu’importe, les 17 ministres ont bel et bien défilé et voté.

Ces votes illicites se sont ajoutés aux combines entre le camp présidentiel, la droite et l’extrême droite pour porter jusqu’au perchoir Yaël Braun-Pivet. Sévèrement battue deux fois de suite dans les urnes, la Macronie est revenue au perchoir à renfort de magouilles et de combines illégales. Le dernier soubresaut d’un bloc politique à l’agonie, à l’image de la Vème République.

Le Nouveau Front Populaire conforté comme première force politique du pays

En dépit des manœuvres ayant abouti à l’élection de Yaël Braun-Pivet au perchoir, la séance d’hier a confirmé l’évènement historique du 7 juillet dernier.

Le Nouveau Front Populaire est bel et bien apparu comme la première force politique du pays. Le candidat unique de la coalition, André Chassaigne, a obtenu 200 voix au 1er et au 2ᵉ tour de l’élection. Jean-Luc Mélenchon a appelé Emmanuel Macron à se « ressaisir et nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire, parce que c’est la décision des électeurs ».