31 janvier

Raffineries, ports, transports, facs, énergie : le 31 janvier, c’est grève générale dans le pays

La retraite à 64 ans « non négociable » ? Demain, mardi 31 janvier 2023, c’est grève générale dans le pays. Le 19, plus de 2 millions de personnes sont descendues dans les rues. Une mobilisation historique. Demain, l’intersyndicale unie appelle à faire encore mieux. Les raffineries, les centrales électriques, les ports, les docks, les transports, l’éducation nationale, les facs… Tous les secteurs du pays sont appelés à entrer dans la danse pour durcir le rapport de force.

« Nous ce qu’on veut, c’est le grève générale » scandaient les manifestants lors d’une retraite aux flambeaux à Paris jeudi dernier. 80% des Français et 93% des actifs sont contre la retraite à 64 ans. Le gouvernement, ultra minoritaire, se recroqueville pour continuer ses cadeaux à une poignée au détriment de l’immense majorité. Mais selon un document confidentiel révélé par Le Parisien, « les renseignements territoriaux prévoient autant, voire plus de monde dans les cortèges que le 19 janvier ». De son côté, l’union syndicale Solidaires a recensé à cette heure 255 manifestations et rassemblements contre la réforme des retraites prévus demain. À suivre. Demain, dispositif exceptionnel sur l’insoumission en direct de plus de 30 villes du pays pour suivre la grève générale. Notre article.

Le 31 janvier, l’intersyndicale unie appelle à faire encore mieux que le 19 

Le 19 janvier était déjà une journée historique de mobilisation. Plus de 200 cortèges rassemblant 2 millions de manifestants dans toute la France et des taux de grévistes tout aussi impressionnants : 3 fonctionnaires sur 10, 65 % des professeurs de collèges et lycées, 70 % des enseignants du primaire, 77,4 % des conducteurs de trains de voyageurs, 40% des électriciens et gaziers du groupe Engie (ex-GDF Suez), 44,5 % de l’effectif total d’EDG, entre 70 et 100 % de grévistes chez TotalÉnergies.

Cette première journée est un pilier solide sur lequel construire l’élargissement et l’enracinement de la grève, ce mode d’action qui a montré tant de fois son efficacité pour faire plier la minorité des grands propriétaires de terres ou d’usines et conquérir des droits et des richesses pour le plus grand nombre. Plus les grévistes seront nombreux, moins ils subiront les foudres de leur direction. Quel patron pourrait se permettre de sanctionner les grévistes quand plus de la moitié des salariés luttent ensemble ? L’union fait la force !

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Le 26 janvier, les secteur de l’énergie et des transports ouvrent le chemin de l’élargissement de la grève

À l’appel de la CGT, les travailleurs et travailleuses des raffineries, centrales électriques, des ports et les docks ont massivement cessé le travail. 

L’entrée en résistance de la jeunesse, le dernier coup de butoir contre la retraite à 64 ans ?

Du côté du mouvement étudiant, à la suite de la première manifestation du 21 janvier, des assemblées générales se tiennent depuis mercredi 25 janvier dans de nombreux lieux d’études. Les chiffres des premières réunions remontent : 

– 130 personnes à Clignancourt 

– 60 à Sorbonne Université 

– 70 à Villetaneuse 

– 250 au Mirail à Toulouse

– 100 à Strasbourg 

– 130 à ScPo Toulouse

– 100 à l’EHESS

Si le mouvement étudiant enfle dans les facs, rejoint par toute la jeunesse, celle des lycées généraux et technologiques, de l’enseignement professionnel, celle qui est déjà jetée dans la jungle du marché de l’emploi qu’elle ait ou non terminé ses études, alors elle pourrait porter le coup fatal au funeste projet d’Emmanuel Macron. Mobilisation à suivre, pendant que les députés LFI comptent tenir la tranchée à l’Assemblée nationale face à l’injuste et inique réforme des retraites du gouvernement.

Pour aller plus loin : La jeunesse en action pour la déroute de Macron