Jean-Luc Mélenchon est la personnalité politique préférée des abstentionnistes, de ceux qui ont voté blanc, nul ou encore qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Selon un sondage Elabe, 35% de ces personnes ont une image plutôt positive (26%), voire très positive de lui (9%). Dans ce classement, le tribun insoumis est loin devant Marine Le Pen, donnée à 27% d’opinions favorables. Selon Ipsos, Jean-Luc Mélenchon est celui qui a fait sortir le plus d’électeurs de l’abstention, du dégoût du vote entre 2017 et 2022. Des électeurs qu’il va falloir remobiliser en vue des élections législatives, car ils pourront faire la différence. Notre article.
Mélenchon a fait revenir aux urnes ceux qui n’y croyaient plus
Le tribun insoumis est ainsi propulsé à la première place dans le classement de personnalités des abstentionnistes, de ceux qui ont voté blanc, nul ou encore qui sont non-inscrits. Nombreux sont ceux qui, dégoûtés par la politique, par les trahisons de certains dirigeants, voire même ne se sentant pas concernés, boudent les urnes. Leur nombre grandit années après années.
Certains commentateurs médiatiques avisés prennent d’ailleurs un malin plaisir à leur jeter la pierre à chaque élection. Comment pourtant ne pas le comprendre ? Comment fermer les yeux face à ceux qui expliquent que leurs vies ne se sont pas améliorées depuis des années, alors qu’on leur avait promis que le marché serait la solution à tous leurs problèmes ?
Dans nos colonnes, nous étions revenus sur ces abstentionnistes qui ont glissé le bulletin de Jean-Luc Mélenchon dans l’urne le 10 avril dernier. Ainsi, Clément n’avait jamais voté avant 2017. « Ce qui m’a convaincu, c’est la volonté de remettre à plat les règles du jeu démocratique via la VIe République, d’abolir la monarchie présidentielle de la Ve« , expliquait-il.
Jean-Luc Mélenchon a fait revenir vers les urnes de nombreuses personnes qui pensaient une nouvelle fois bouder les urnes. Parce qu’il était le seul à porter un programme de rupture sur tous les plans et qu’il aurait pu accéder au second tour de l’élection présidentielle.
Des électeurs qu’il va falloir remobiliser en vuer du 3ème tour
Mais il y a une dernière échéance : les élections législatives des 12 et 19 juin prochains, un 3ème tour de l’élection présidentielle. Cependant, ces élections mobilisent de moins en moins. En 2012, l’abstention était montée à 44,60%. En 2017, elle était de… 57,36 %. Elles sont pourtant essentielles, car c’est elles qui dessinent la majorité à l’Assemblée nationale. Depuis la réforme du quinquennat et l’alignement des calendriers électoraux (2000), les élections législatives ont lieu juste après l’élection présidentielle.
Mécaniquement, le vainqueur du scrutin a toujours obtenu une majorité large pour gouverner comme il l’entendait pendant 5 ans : Jacques Chirac en 2002, Nicolas Sarkozy en 2007, François Hollande en 2012 et Emmanuel Macron en 2017. Tout l’objectif est désormais de propulser Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier Ministre et ainsi faire mentir de telles traditions politiques.
Toute la tâche des candidats de la Nouvelle Union Populaire et de leurs militants va être de remobiliser ce bloc. Parce que ce sont eux qui peuvent faire la différence lors du prochain scrutin. Jean-Luc Mélenchon a fait passer un message la semaine du second tour de l’élection présidentielle : « je demande aux Français de m’élire Premier ministre« .
Les retours de terrain sont très positifs : le message semble s’être déjà bien diffusé. Il reste 41 jours pour convaincre de la nécessité d’aller voter à cette élection, expliquer comment et pourquoi une majorité de députés la Nouvelle Union Populaire pourrait porter Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Et comment, ce faisant, Emmanuel Macron aurait les mains liées et serait contraint d’accepter le verdict des urnes. Un autre monde est encore possible les 12 et 19 juin prochains.
