Marine Le Pen était l’invitée du 20 heures de TF1 ce 6 avril 2022. Interrogée sur le pouvoir d’achat, la responsable du Rassemblement nationale (RN) a perdu ses moyens. Notre article.
Pour soutenir le pouvoir d’achat, Le Pen refuse le blocage des prix et préfère recylcer les vieilles recettes de droite : Marine Le Pen n’a rien trouvé de mieux à proposer qu’une baisse de la TVA. Non seulement une telle mesure est dérisoire et sera vite effacée par la poursuite de la hausse des prix, mais surtout, rien ne garantit qu’elle se répercute sur les prix ! Pour rappel, le taux de TVA réduit sur la restauration instauré sous Sarkozy n’avait eu aucun effet sur les prix. En revanche, ce qui est certain, c’est le manque à gagner pour les services publics et le cadeau que cela représente pour les grandes entreprises ! Avec cette mesure, Total aurait tout le loisir de répercuter ce gain sur ses profits, qui battent déjà des records cette année.
Marine Le Pen refuse aussi la hausse du SMIC qui bénéficiera principalement aux femmes puisqu’elle représentent 60% des salariées aux SMIC, mais prétend « consulter les syndicats pour l’égalité salariale ». Elle n’a pas du beaucoup les consulter ces dernières années, lorsqu’au Parlement européen, elle votait systématiquement contre toutes les propositions allant dans le sens d’une réduction de ces inégalités. Par exemple, en mars 2017, elle se prononce contre une résolution visant à empêcher les écarts de salaire injustifiés, à postes équivalents. On peine à imaginer pourquoi il en serait autrement si elle était au pouvoir… Avec Jean-Luc Mélenchon, c’est beaucoup plus clair : chaque entreprise sera obligée de verser une prime compensatoire d’un montant de 10% du salaire brut.
Interrogée sur l’écologie, Marine le Pen finit en beauté. Rien sur les transports ou la sortie des pesticides : Marine le Pen veut démonter les éoliennes et s’engouffrer dans le nucléaire. Plus tôt dans la journée, elle annonçait qu’elle verrait bien Hervé Juvin comme ministre de l’écologie, alors que la HATVP révélait en 2019 qu’il détenait du capital chez les entreprises les plus polluantes possible comme Total, Amazon, Shell, ou encore Vinci. Quel programme !