Le Pen

Les étudiants ont faim, Marine Le Pen leur propose de s’endetter !

Marine Le Pen était l’invité de l’émission Élysée 2022 ce 31 mars. Les masques tombent : elle a pu démontrer à quel point elle était déconnecté des difficultés que touchent les jeunes dans notre pays. 1 étudiant sur 5 sous le seuil de pauvreté, des files d’attente devant les distributions alimentaires, des situations de détresse psychologique exacerbées par la pandémie, des jeunes frappés de plein fouet par la précarité… Face à l’urgence sociale criante dans la jeunesse, Marine Le Pen propose des mesures cosmétiques qui passent à côté des enjeux essentiels et qui en réalité reproduisent les inégalités. 

Marine Le Pen ne propose rien pour sortir la jeunesse de la précarité

Derrière un soi-disant discours social, Marine Le Pen est en réalité opposée à la retraite à 60 ans, à l’augmentation du SMIC à 1400 euros net ou encore au blocage des prix des biens de première nécessité. Marine Le Pen ne souhaite pas non plus mettre en œuvre les mesures qui permettraient de sortir les jeunes de la précarité.

La candidate du Rassemblement national veut enfermer les étudiants de milieux populaires dans des petits boulots qui nuisent à leur réussite. Avec sa proposition d’un complément de revenu pour les étudiants qui occupent un emploi, elle passe à côté du problème fondamental : aujourd’hui, alors que les enfants issus des catégories plus favorisées sont en mesure de se consacrer à 100% à leurs études grâce au soutien financier de leurs parents, les enfants des classes populaires doivent souvent travailler parallèlement à leur cursus, le soir, le week-end, parfois sur les heures de cours. 

Ce système à deux vitesses pénalise les étudiants les plus pauvres et reproduit les inégalités. Il faut donc s’attaquer à la racine du problème en donnant à chaque jeune qui le souhaite les moyens d’étudier dans de bonnes conditions : cela passe par la garantie d’autonomie à 1063 euros pour les étudiants et les élèves de l’enseignement professionnel que propose le candidat de l’Union populaire, Jean Luc Mélenchon.

Exonérations d’impôts, xénophobie : entre solutions à côté de la plaque et une fidélité aux fondamentaux de l’extrême-droite

Alors que les jeunes sont préoccupés par leur entrée dans le monde du travail, fatigués des stages à répétition, des contrats à durée déterminée à n’en plus finir, que propose Marine Le Pen ? Des exonérations d’impôts pour les jeunes. 

Encore une fois, une mesures à côté de la plaque : ce ne sont pas les impôts qui accablent les jeunes, mais l’absence d’emplois pérennes et leurs conditions de travail quand ils en ont un. La priorité doit être de faciliter l’entrée des jeunes dans le monde du travail et de leur offrir des conditions de vie dignes. C’est possible, avec l’augmentation des salaires, la limitation du recours au contrats courts par les entreprises, la création de 300 000 emplois-jeunes payés au SMIC, dans le secteur public et non-marchand, ou encore avec la garantie d’emploi que les insoumis proposent.

Sans surprise, la xénophobie de Marine Le Pen s’applique aussi à la jeunesse. Comme pour Emmanuel Macron, qui a augmenté les frais d’inscription pour les étudiants hors Union européenne, les étudiants étrangers ne sont pas les bienvenus en France. La candidate explique qu’aucun étudiant étranger ne sera logé en résidence universitaire publique tant que toutes les demandes formulées par des Français n’auront pas été satisfaites. Comme toujours, les étrangers sont pointés du doigt comme responsables de tous les maux, alors qu’il nous faut construire massivement des logements étudiants pour pouvoir accueillir toutes les demandes !