Déjà épinglé par l’insoumission en octobre 2020 pour avoir distribué des masques à risques aux enseignants ou encore aux policiers, le gouvernement a-t-il répété la même bévue avec les soignants ? C’est ce que révèle Mediapart dans une enquête diffusée sur son site le 31 mai.
Le ministère de la Santé, à travers une note de Santé publique France, a rappelé en urgence 17 millions de masques FFP2 distribués aux soignants. En effet, les masques en question contiennent du graphène, un élément potentiellement toxique qui peut provoquer des risques de difficultés respiratoires en cas d’inhalation de particules. Le document de l’agence publique destinée aux hôpitaux et personnels de santé précise : « Votre structure est susceptible d’avoir été destinataire de masques labellisés “Biomass Graphène”. Dans l’attente de l’évaluation de l’éventuel risque lié à la présence de graphène dans ces masques, et par précaution, il vous est demandé de ne plus les utiliser. » Car les protections en question ont déjà été distribuées à des personnels de santé, notamment dans des hôpitaux.
On apprend également dans cette enquête que le Canada avait, pour la même raison, retiré près de 25 millions de masques de la circulation il y a deux mois. Interrogé par Mediapart, Santé publique France indique que la présence de graphène, bien qu’indiqué sur la notice, ne l’était pas assez clairement. Elle se défend également en rappelant que la commande de ces masques a été réalisée par l’État « au moment des acquisitions massives », lors d’un « contexte de pénurie de masques ». On se rappelle en effet du fiasco du gouvernement concernant sa communication et son approvisionnement en masques dès le début de la crise du Coronavirus. Il semble que le problème ne soit toujours pas résolu.