À Bruxelles, les lobbys profitent de la pandémie

Une enquête de l’université de Copenhague sur 10 000 lobbys enregistrés auprès de l’Union européenne a mis en lumière l’explosion du nombre de rendez-vous entre les lobbys et la Commission européenne depuis le début de la crise sanitaire.

En tête de cette course d’influence, la Commission a accordé quatre fois plus de rendez-vous à la Fédération Européenne des Industries Pharmaceutiques par rapport à 2019. Opération réussie pour Big Pharma puisque les labos n’ont pas été obligés de rendre public les contrats publics de fourniture de vaccins, se sont exonérés de toute responsabilité en cas d’effets secondaires et gardent la propriété intellectuelle exclusive de ce qui devrait être un bien public mondial.

Les lobbys de l’industrie et du numérique (notamment Facebook) ne sont pas en reste avec un nombre record de rendez-vous en 2020.

Ce raz-de-marée des intérêts privés se fait au détriment des rendez-vous avec les associations et les syndicats qui sont en chute libre (-26%). Au cœur de la crise, la Commission a visiblement fait son choix : écouter les patrons et protéger leurs profits plutôt que les intérêts des travailleurs et des défenseurs de l’environnement.