Interventions de Danièle Obono, vendredi 17 avril 2020, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative COVID-19 ⤵️
Insuffisances et problèmes du texte
Les mesures de cet article et cette loi sont en dessous de ce qu’il faudrait pour rĂ©pondre efficacement Ă l’urgence sanitaire et d’assurer une relance budgĂ©taire afin d’empĂŞcher l’appauvrissement de la population, qui frappera en premier lieu les plus fragiles.
Suppression des niches fiscales de l’aérien et du routier
Nous proposons de supprimer la niche fiscale sur le kĂ©rozène aĂ©rien et le gazole routier pour financer l’augmentation des salaires des soignant·es et les recrutements nĂ©cessaires. C’est dès maintenant qu’il faut amorcer la bifurcation Ă©cologique et solidaire.
Hébergement d’urgence des jeunes LGBTQIA+
En pĂ©riode de confinement, l’augmentation des violences intra-familiales touche en particulier les jeunes LGBTQI+. Il faut renforcer budgĂ©tairement l’aide Ă leur hĂ©bergement d’urgence. La France insoumise Ă l’AssemblĂ©e nationale a dĂ©posĂ© un amendement en ce sens, jugĂ© irrecevable. Les amendements similaires d’autres groupes ont reçus des avis nĂ©gatifs et ont Ă©tĂ© retirĂ©s.
Des masques pour les salarié·es
Il est inadmissible que les salarié·es des secteurs essentiels n’aient pas tous·tes des masques pour assurer leur protection. Il a fallu la pression du public et notre interpellation en commission pour que majoritĂ© et gouvernement LReM le concèdent.
Pas de soutien financier sans contreparties environnementales
La crise est aussi Ă©cologique. En contrepartie du soutien financier il faut exiger des garanties environnementales. En 2017 dĂ©jĂ l’association 350.org et t l’Observatoire des multinationales dĂ©nonceaient le financement des Ă©nergies fossiles par la Banque publique d’investissement (BPI) et la Caisse des dĂ©pĂ´ts (CDC) 👉🏾https://www.liberation.fr/planete/2017/12/11/comment-l-argent-public-francais-finance-encore-les-energies-fossiles_1615889. Dès maintenant, prĂ©parons la bifurcation Ă©cologique et solidaire.
Mise à contribution du secteur de l’assurance
Il est urgent de contraindre les assurances privĂ©es Ă indemniser les pertes d’exploitation subies par de nombreuses entreprises (TPE, PME), et professions indĂ©pendantes et libĂ©rales, comme c’est d’ailleurs leur rĂ´le, mais qu’elles se refusent Ă assumer.
Interdiction des dividendes
❌Axa : 3,46 mds € de dividendes
❌Allianz : 4,75 mds €
❌BNP : 3,9 mds €
❌Total : 1,8 mds €
❌Vivendi : 697 M €
Au total, on tourne autour de 15 milliards de dividendes versés par plusieurs grandes entreprises françaises. Pendant la crise, les bénéfices doivent servir à solidifier l’entreprise et mieux rémunérer les salarié·es, pas les actionnaires.
Pas de soutien financier sans contreparties sociales
Il faut interdire licenciements, dividendes et écarts de salaires de plus de 1 à 20 en contrepartie du soutien financier. Les salarié·es ont peu et font des efforts, les riches entreprises et actionnaires ont beaucoup et doivent en faire plus.