D. Obono : «La répression s’abat plus sur les militants associatifs que sur les délinquants fiscaux»

Jeudi dernier, la France insoumise a présenté cinq propositions de loi. Elles ont toutes été rejetées par la majorité présidentielle. On fait le point avec Danièle Obono, députée France Insoumise de Paris. L’occasion, d’un petit tour d’actualité politique.

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Sur les attaques antisémites et misogynes dont fait l’objet Anne Sinclair
« Je ne suis pas d’accord avec les attaques misogynes et antisémites. On peut être critique sans passer par ces attaques. »
« Les attaques antisémites et misogynes renforcent plutôt cette culture de pointer du doigt les femmes plutôt que les personnes coupables ou accusées de viol. »

Sur Gérald Darmanin et les accusations de viol
« On a un majorité qui a une attitude très donneuse de leçon. »
« On a un exécutif qui protège les siens. »
« Entre les discours et les actes du gouvernement, il y a un décalage assez choquant. »

Sur les propositions de loi de la FI
« C’est un travail qu’on a fait depuis la campagne présidentielle et auquel on donne une visibilité au moment de la niche et qui montre tout le travail qu’on fait. »
« On n’est pas juste dans des postures. On l’a démontré pendant les six derniers mois où l’on s’opposait mais on proposait aussi. »

Sur les relations avec les communistes
« (Les relations) sont très bonnes. On travaille assez naturellement de concert à l’Assemblée, dans les commissions. »
« On partage un certain nombre d’idées communes très larges. »
« On à un travail très constructif ensemble. »

Sur l’interview d’Adrien Quatennens dans le JDD à propos du PS
« On partage beaucoup de points communs [avec Emmanuel Maurel]. »
« L’enjeu n’est pas dans la discussion d’appareil. »
« On a peut-être un printemps social qui va être un peu mouvementé (…) et c’est à partir de là qu’on verra qui sera dans la lutte et s’opposera au gouvernement. Pas simplement dans la rue mais aussi à l’Assemblée. C’est ça qui détermine sur quelle base on discute et à partir de là on verra ce qui ressort du congrès du parti socialiste et si c’est en cohérence dans l’Assemblée et dans les mobilisations. »
« On n’est plus dans un schéma illogique qui est encore peut-être encore porté par une partie de la direction du Parti Communiste, c’est celui de l’union de la gauche, de la gauche plurielle, ou de l’union des appareils et des étiquettes qui permettrait d’être le débouché politique naturel de la contestation de la gauche. »

Sur les élections européennes
« On va voir dans les faits. Ce n’est pas une question de discussions d’appareils. Les choses vont se trancher concrètement : quelles sont les positions qu’on prend notamment sur la question de l’UE ? Est-ce que l’on reste à traités constants comme certains autres le défendent ? Ou est-ce qu’il faut une rupture très claire ? »
« C’est vrai aussi avec le PCF : est-ce qu’on pense que l’avenir se fait avec Alexis Tsipras et la politique qu’il mène aujourd’hui ? Ou bien est-ce que cela se fait avec une alternative claire, avec un plan B ? »

Sur l’avenir de la France insoumise
« Je pense qu’on se pose tous des questions. »
« Ce qui fait la solidité du mouvement et de notre groupe parlementaire, c’est qu’on est tous clairs sur le programme et la stratégie. »

Sur le procès de Nicole Briend
« On déroule le tapis rouge pour les 1% qui accaparent les 80% des richesses du monde et qui sont parmi les plus grands délinquants fiscaux. »
« La répression s’abat plus facilement sur les militants associatifs que sur les délinquants fiscaux. »
« Sur ces questions de délinquances fiscale comme l’aide aux migrants, il y a une criminalisation du mouvement social. Ça montre la nature autoritaire du régime. »